De Cruce

Des souches d’arbres de différentes essences sont empalées sur des pieux en acier. L’installation évoque des questionnements liés au déracinement et à l’identité, interroge notre rapport à l’autre, l’étranger. Plus largement, le lien social, symbolisé en Afrique par l’arbre à palabre, se délite avec la dégradation de la nature. L’oeuvre d’Emmanuel Tussore propose une interprétation de l’image de la souffrance, un regard contemporain sur le thème de la crucifixion et de ses multiples représentations depuis l’antiquité. Histoire intime et mémoire collective se télescopent pour bousculer les frontières géographiques et sociales d’un siècle traversé par la question de la nature et les enjeux de sa préservation.

 

Remerciements : Kader Ndong

 

Sirènes

A l’horizon se dessinent des cargos fantômes, immobiles. D’un pas calme et assuré, une femme avance dans l’eau. Lentement, des hommes et des femmes vont marcher dans son sillage. Rien ne devrait briser leur élan, sinon que parfois ils trébuchent, ils se heurtent à la puissance des éléments, aux vagues qui font barrage. Peu à peu, ces corps sans visage disparaissent dans les flots, sans violence ils s’effacent. La chaîne humaine continue pourtant en flux ininterrompu.

Vidéo | 40 min, 2016

Performance, Kéwé Lo |  11 min, 2019

Nuit Blanche Paris 2016 – Palais de Tokyo hors-les-murs

PRODUCTION Célia Peragallo (Jukka Studios) | SON Manuel Vidal | VFX Basile Maffone, Sasa Jokic | AVEC les compagnies Sunu Street, Sene Africa, Azart | REMERCIEMENTS  Clara Bajado, Romuald Brizolier, Aissa Dione, Mme Yaye Bayam Diouf, Naima Gaye, Kéwé Lô, Khoudia Touré, Babacar Top, Anne-Marie Van, Les pêcheurs de Thiaroye-sur-mer, Dakar, Sénégal

VUES DE L’INSTALLATION Nuit Blanche Paris 2016 Eduardo Samper